Le
vendredi 13 avril 2018, près de 1800 collégiens et lycéens se sont
rendus à Deauville pour fêter la remise du prix des Ados dans le
cadre du Festival du Livre et de la Musique de Deauville. Notre école
a participé à cette cérémonie, nous avons dû lire les quatre
livres finalistes et les noter pour élire le meilleur. Une
récompense était attribuée au vainqueur.
Pourquoi
proposer un tel festival à des ados ? On peut se demander en
quoi une cérémonie de remise de trophée littéraire comme celle de
Deauville peut développer leur goût culturel ?
Notre
collège
a participé à ce festival. Nous avons été informés de notre
participation début novembre. Nous disposions de cinq mois pour lire
les quatre livres. Le fait d’être « obligé » de lire
les quatre livres m’a permis de me confronter à différents genres
littéraires : le roman policier (Stabat
Murder),
une fiction
autobiographique
(Quand
je serai grand, je serai Nana Mouskouri),
un roman historique (Révoltées),
une BD (Lady
Sir).
Mon goût m’aurait porté naturellement vers la biographie. Ce
genre me plait car j’aime comparer ma vie à celle de personnes qui
ont vraiment existé.
Ce
n’est pas la même chose quand c’est un personnage inventé.
Toutes les décisions que peut prendre un personnage n’ont pas de
conséquences réelles. Tout reste imaginé. Paradoxalement, j’ai
préféré le roman historique.
Lire
ces quatre livres nous a permis d’aborder des thèmes variés, des
supports différents, certains parlant plus à l’un qu’aux
autres. Cela nous a fait connaître la littérature contemporaine.
Dans
« Quand je serai grand, je serai Nana Mouskouri » David
Lelait-Helo aborde la question de la construction de soi de l’enfance
à l’adolescence. Quel est notre idéal, notre rêve?
Stabat
Murder nous entraine dans un univers où l’horreur et la
passion se mêlent.
Révoltées
nous emmène au coeur de la Révolution Russe en octobre 1917 avec
une jeune femme Tatiana, qui hésite entre sa passion pour le théâtre
et les convictions de sa soeur devenue révolutionnaire.
Lady
Sir raconte la naissance d’un disque, fruit de la rencontre
d’un chanteur et d’une comédienne.
Le
point commun de ces livres est le goût pour la musique : classique,
rock, variété et les poèmes.
On
apprend grâce à ce concours à juger une oeuvre littéraire : la
critiquer, l’analyser. Une grille de lecture nous avait été
donnée au début de session de lecture. Elle permet de débattre
entre élèves ayant lu le même ouvrage, d’en parler, d’expliquer,
d’exposer ses convictions, d’échanger ses points de vue et de
partager.
La
rencontre avec les auteurs
Les
auteurs finalistes étaient présents sur scène et se sont livrés à
plusieurs exercices : questions du public, interview, musique et
discussions sur les livres.
Lors
des interviews, j’ai mieux compris la genèse des histoires, d’où
venait leur inspiration. Comment travaillaient-ils ?
Je
me suis rendu compte que les écrivains étaient des gens comme les
autres. Ils sont très abordables. On a pu leur poser des questions,
dialoguer avec eux tout à fait naturellement.
Par
exemple, lors de l’interview de l’auteur de Révoltées,
nous avons appris que les personnages étaient le fruit de
l’imagination de l’auteur qu’ils n’étaient pas réels alors
que la fin du livre (l’annexe : photo, glossaire) nous laissait
présager de l’existence réelle de ces personnages.
Cela
en a surpris plus d’un, j’en ai même été très déçue pour ma
part. Car en lisant le glossaire j’ai eu un sentiment de
satisfaction. Le fait de savoir que les personnages avaient
réellement existé, étaient génial, cela apportait un petit plus
au livre.
Lors
de la cérémonie chaque interview était suivie d’un morceau de
musique qui avait un lien direct avec les livres. Cela m’a fait
connaître des musiques que je n’avais jamais entendues.
En
conclusion, cette cérémonie de trophée littéraire pour ado nous a
permis de développer notre goût culturel à la fois pour les livres
mais aussi pour la musique. Par contre, il nous faudra l’entretenir
car s’il n’y a pas de continuité, cela n’aura finalement pas
servi à grand chose.
Yéléna
LANGEVIN (3A)